La vision politique de PROXIMITÉ de notre cadre de vie (1)


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Un enjeu capital : la révision du Schéma de Structure Communal (SSC) et du Règlement Communal d’Urbanisme (RCU) !

 Vu l’importance du sujet pour tous les rixensartois, PROXIMITÉ avait demandé que cette révision soit reportée du conseil communal de mai à celui de juin. Nous estimions que l’étude finale d’un document de près de 1000 pages ne pouvait être bouclée en une semaine. PROXIMITÉ a également pris l’initiative de réunir les conseillers de la minorité pour une analyse en commun, en dehors de tout clivage social ou politique. Ensemble, nous avons présenté une série d’amendements améliorant la qualité de notre cadre de vie. Au Conseil communal de juin, tous ont été refusés de manière systématique et d’une façon telle que PROXIMITÉ a invité la minorité à quitter la séance. Ce qui fut fait. Nous reviendrons prochainement sur ces amendements, dont certains sont primordiaux, si nous voulons éviter une « bruxellisation » de notre commune.

 

 

POURQUOI CETTE REVISION EST-ELLE IMPORTANTE ?

Dans l’ensemble, la révision du SSC et RCU par le bureau CREAT est satisfaisante. Pourtant une de ses faiblesses est la prévalence du point de vue théorique, avec lequel sont traités les sujets, sur celui de la réalité du terrain. Les négociations autour de dossiers concernant l’aménagement du territoire sont souvent des rapports de force entre rentabilisation maximale du sol et urbanisme de qualité. On n’est plus dans l’échange d’idées, mais dans une discussion où les enjeux financiers sont, très souvent, déterminants.

Dès lors tout manque de clarté des textes ou des chiffres, peut se révéler préjudiciable, notamment, à l’équité envers les citoyens et au bon aménagement du territoire.

Ces deux documents doivent essentiellement servir à :

1. Donner aux habitants un cadre de vie de qualité ;

2. Donner aux responsables de l’Urbanisme des outils qui éradiquent au maximum les points douteux permettant de contourner l’esprit du Schéma et les obligations du Règlement.

 

LE « PROJET DE COMMUNE »

L’aménagement du territoire, c’est-à-dire notre cadre de vie, dépend en grande partie du projet d’identité communale qui a été choisi. Dans le SSC et le RCU, la notion de « Commune villageoise à caractère résidentiel » a enfin été intégrée à la suite de nos interventions précédentes. Cette avancée ne comble pas une première lacune, à savoir l’absence de définition du « caractère villageois ». Un exemple : lorsque le RCU dit : « qu’il tend à préserver le caractère des noyaux d’habitat ancien (Bourgeois-Mahiermont, …) », c’est déjà reconnaître, qu’ils ne seront pas à l’abri de leur destruction progressive, vu qu’on ne fera que tendre à les préserver.

L’absence de définition du « caractère villageois » est amplifiée par une seconde lacune, qui est l’absence de projet de développement identitaire pour Rixensart. Certes, des objectifs sont formulés dans le « projet territorial communal », à savoir :

• Orienter et maîtriser l’urbanisation et la densification de l’habitat ;

• Gérer la mobilité et favoriser les modes doux de déplacements ;

• Préserver le patrimoine.

Mais ce sont des notions générales, valables pour toutes les communes. Leur mise en œuvre elle, dépend de ce qu’on appelle un « Projet de Commune», projet qui n’existe pas pour Rixensart.


LE PROJET POUR RIXENSART : REDEVENIR UNE COMMUNE VILLAGEOISE – RESIDENTIELLE

Redu est l’exemple type d’un village qui, il y a quelques années seulement, s’est trouvé une vocation à la fois culturelle et économique sur un thème simple: « Le Livre ». A nos portes, Genval, est devenu, dans les années 1900 une station à la mode : Genval-les-Eaux, intégrant tourisme vert et développement économique. Nous devons redevenir une commune villageoise et résidentielle et non une métastase de Bruxelles.

Ce projet doit se définir autour de quatre axes :

 

1. Le sentiment d’appartenance

• Arrêter le glissement lent mais continu de commune villageoise à commune urbaine.

• Figer les limites des zones de la commune et les densités recommandées.

• Respecter le choix des primo-arrivants qui ont choisi de s’installer dans une commune villageoise, c’est-à-dire où ils ne sont plus dans le schéma d’une urbanisation citadine.

 

2. L’aménagement du territoire : la densité

  La densité est le nombre de logements à l’hectare selon le type de quartier, c’est l’élément capital d’un bon aménagement.

Fixer les différentes densités non pas, comme actuellement, selon une fourchette (exemple : 25 à 45 logements à l’hectare dans les quartiers A), qui permet les abus, mais en fixant un chiffre appelé « densité recommandée » et qui ne peut être modifié que par une demande de dérogation dûment motivée (c’est un de nos amendements)

 

3. La valorisation culturelle, touristique et économique

• Revaloriser les sites à vocation conviviale comme les places publiques.

• Créer des évènements récurrents mettant en valeur la commune, notamment en utilisant des bâtiments de valeur, comme la Villa « Beau-Site », en tant que centre permanent avec évènements temporaires (expositions, musiques, sciences…)

• Favoriser le retour des activités économiques de proximité

 

4. La qualité du cadre de vie quotidien

Se recentrer sur l’essentiel pour le citoyen:

• Aménager et relier les sentiers, pour recréer un réseau de déplacement alternatif au réseau motorisé

• Aménager les rues au niveau sécurité par des réfections de qualité

• Juguler les trafics de transit.

• Appliquer l’urbanisme dans le respect du Projet de Commune

• Aménager les projets immobiliers en conservant, entre autres, de grands espaces libres

 

Toutes les communes qui ont pensé l’aménagement de leur territoire en termes de qualité en ont été récompensées par un développement de l’économie locale. Inscrivons Rixensart dans une logique similaire.

Pour cela, il faut avoir une vision structurée et à long terme, qui redonnera à Rixensart son ancienne aura de « Perle des Ardennes brabançonnes ».

Michel WAUTOT