Lotissements – Grandes parcelles et Plan d’ensemble
Ces deux intitulés impliquent des projets ayant une certaine ampleur. Leurs réalisations entraînent un impact certain sur l’environnement. Lorsque les lotissements ou grandes parcelles sont mal organisés, ils constituent un des éléments les plus déstructurant du paysage ou du bâti d’une commune.
A Rixensart
Ces deux types de projet font l’objet d’un certain nombre de mises en garde, hélas incomplètes et de surcroît disséminées dans une série de documents, tels que Schéma de Structure Communal (SSC), Règlement communal d’Urbanisme (RCU), Déclaration environnementale (DE), dont un seul, le RCU, a un pouvoir contraignant. Il est évident que cet éparpillement n’est pas de nature à rendre les choses limpides en leur donnant une force contraignante indispensable. Une fois encore ce manque de rigueur peut semer la confusion au détriment tant des citoyens que de l’environnement.
Nous n’avons pas d’objections à laisser ces notions dans ces différents ouvrages, mais il est par contre primordial de regrouper tous ces éléments et d’en faire un chapitre clair et exhaustif dans les objectifs généraux du RCU. Le RCU étant un document auquel on doit se conformer.
Exemples de principes disséminés :
– La déclaration environnementale parle de certaines mesures d’aménagement pour les nouveaux lotissement: aires de jeu, gain énergétique, espace public, … (mais sans précisions)
– Le Schéma de structure énumère une série de conseils basiques, mais qui permettent aussi de réaliser le modèle du lotissement traditionnel. On y trouve également des conseils sur ce qu’il faudrait faire ou les vigilances à avoir, mais ils sont sans force contraignante, comme autant de vœux pieux qui n’engagent à rien.
On peut y lire aussi :
Il faut qu’il y ait au moins 2 hectares pour qu’ il y ait plan d’ensemble
Eviter les quatre façades, le découpage homogène, les ghettos…
Organiser le bâti autour des lieux de référence
– Le RCU, concernant les lotissements, reprend la notion de cohérence de l’espace public et de gain énergétique et recommande de consulter la Commune pour tout projet de grande dimension ou dans toutes situations particulières.
Tout cela part de bons sentiments, mais l’aménagement du territoire n’est pas une affaire de sentiments !
PROXIMITÉ a proposé l’amendement ci-dessous. Amendement rejeté comme les autres. Celui-ci sous prétexte que tout ( ! ) se trouvait dans les textes.
– Regrouper dans un chapitre du RCU les textes cités dans les différents documents. Eliminer les redondances
Afin de rendre contraignantes ces dispositions
– Organiser le bâti à partir d’un ou de plusieurs espaces publics.
Ceci afin de donner une cohérence à l’habitat en rapport avec une commune villageoise et résidentielle
– Abandonner les alignements monotones des parcelles au profit d’une découpe plus homogène aux décrochements variés
– Veiller à l’orientation
– Implanter des aires de jeux et des espaces de détente.
Grâce à l’espace dégagé par un regroupement des habitations
– Tracer des sentiers internes et en liaison avec les espaces voisins.
Circuit de voirie douce au profit des enfants et des habitants
– Organiser la voirie de façon à éviter le trafic de transit. Il est aberrant de recréer au sein d’un îlot ou d’un petit quartier la situation de ces villages dont la rue principale est devenue une voirie à grand trafic
– Examiner, sur base de ces éléments, tout projet de lotissement, tout projet à partir de plusieurs logements ou d’aménagement de parcelles ayant une superficie de plus d’un hectare
Sans oublier de tenir compte des aspects d’harmonie architecturale, de gain d’énergies et d’obligations de services publics (voiries, égouts, immondices, … )
Nous pensons que refuser notre proposition est une occasion ratée d’aborder la politique de lotissement et de grande parcelle d’une façon beaucoup plus inventive et bénéfique pour les citoyens.
Une fois encore, il n’est pas possible de faire évoluer les choses sans en avoir, auparavant, défini la politique générale, ce qui demande souvent connaissance et compétence. Promulguer une loi sans les arrêtés des mesures d’application n’a jamais servi à rien. Nous reviendrons, prochainement, sur d’autres aspects de l’aménagement de notre cadre de vie.
Michel WAUTOT