Lors du début du chantier de la Maison de Repos et de Soins du CPAS (MRS) en 2006, après déjà six longues années de tractations administratives et de profondes réflexions, ce titre aurait fait sourire … aujourd’hui c’est un cauchemar pour certains et tout particulièrement pour son personnel.
Cet important chantier n’est en effet toujours pas terminé et se poursuit avec comme toile de fond des disputes au sein de la direction du CPAS, des plaintes pour harcèlement, des licenciements, des enquêtes diverses et enfin, un audit, dont la majorité nous a fait publiquement la promesse non tenue d’un suivi semestriel.
Actuellement, avec le temps qui passe, on pourrait croire …à tort, que tous ces problèmes sont résolus ou font partie du passé.
Pendant ce temps, la situation se complique encore car, à Rixensart, RER oblige, TUC RAIL (‘bureau d’ingénierie et de project management spécialisé en technique ferroviaire’) est devenu le nouveau propriétaire du bâtiment qui abrite le siège administratif du CPAS. Par la même occasion, du statut de propriétaire de son siège administratif (rue Collin), le CPAS est devenu le locataire (payant) de TUC RAIL. Ce nouveau propriétaire a, quant à lui, entamé les transformations de son immeuble et y installe ses bureaux et ses containers. Les conditions de travail se dégradent et deviennent de plus en plus difficiles à supporter pour le personnel administratif.
Faut-il rappeler ce que PROXIMITÉ a maintes fois osé dénoncer durant ces dernières années :… qu’entre querelles et enquêtes diverses, on essaye de maintenir le navire au dessus des flots en donnant l’apparence d’une bonne gouvernance et d’une bonne gestion sans pour autant améliorer l’efficacité de certains services qui demeurent, l’un miné par un faible rendement (réinsertion sociale) l’autre plus cher au CPAS que dans le privé (titres services) ou le troisième affaibli par un absentéisme chronique. N’oublions pas l’importante contribution de 3.700.000 EUROS payée par les Rixensartois à leur CPAS.
Du côté de la MRS, le nouveau bâtiment à peine mis sous toit, les travaux se sont arrêtés pendant près d’un an, – procédure administrative oblige ! – pour reprendre enfin la deuxième phase avec l’arrivée des subsides. Perte de temps, perte d’énergie et manque à gagner !
Pendant ce temps, le personnel de la MRS se plaint vainement de la détérioration de son milieu de travail. Il maintient pourtant envers et contre tout son remarquable esprit d’équipe tout en s’efforçant de voir les aspects positifs de cette situation … dite temporaire. Il est vrai que l’arrivée d’un nouveau responsable des finances ainsi que l’engagement d’un responsable des ressources humaines à la direction du CPAS contribuent partiellement de manière efficace au redressement (administratif).
Aujourd’hui, malgré un chantier toujours en cours – (et qui, faut-il le préciser, se poursuit entre les deux nouvelles ailes du bâtiment, au cœur même de la MRS) – le déménagement des pensionnaires vers leur nouvelle chambre est partiellement réalisé grâce au professionnalisme, à la débrouillardise et à la bonne volonté du personnel responsable des soins, de l’entretien et de l’accompagnement des résidents.
Forts de ce bon résultat, on semble ne pas percevoir la fatigue qui gagne ce personnel dévoué qui se sent maintenant totalement abandonné et incompris par sa direction trop occupée par sa gestion administrative. L’effort demandé est trop lourd et le malaise profond est dénoncé avec vigueur par le personnel de la MRS qui relève un manque de coordination et de communication avec la direction du CPAS. Sans même aborder les aspects de sécurité (incendie ?), il dénonce également les mauvaises conditions de travail dues à l’état général des lieux (poussière, bruits de chantier, manque d’éclairage dans quelques locaux, matériel en panne en attendant d’être remplacé, …), les distances à parcourir qui sont allongées et qui transforment le lieu de travail en véritable labyrinthe (pour rejoindre une aile différente il y a lieu de changer constamment d’étage en empruntant le seul ascenseur en état de fonctionnement). Les services sont totalement perturbés. Le temps perdu doit être regagné sur le temps dispensé aux soins des résidents et vraisemblablement aussi au détriment de la qualité et de la chaleur humaine. La satisfaction du travail accompli est minée !
En conséquence, par manque d’écoute, les résidents se sentent de plus en plus isolés et abandonnés. Les doléances s’accumulent.
Le personnel, de son côté, clame le manque de soutien de sa hiérarchie. Il s’épuise physiquement et moralement au vu de la qualité d’un travail qui ne peut plus être assumé correctement.
Il en résulte d’importantes démissions et un mécontentement qui déjà s’exporte publiquement avec force et explose extra muros. C’est bien ce qu’une trentaine de personnes a voulu exprimer en accueillant le Bourgmestre et les membres du Conseil du CPAS avec des calicots lors du dernier conseil du CPAS.
Quelques jours auparavant, une réunion demandée par le personnel s’était déjà tenue, vu l’urgence, sous la houlette du premier échevin et en l’absence, pour motifs divers, des principaux concernés : bourgmestre, présidente du CPAS, secrétaire du CPAS, receveur du CPAS et directeur de la MRS.
La bonne marche de la maison de repos rixensartoise a été sérieusement ébranlée au moment même où un nouveau directeur prend ses fonctions. Il lui appartient de remotiver son personnel qui se sent, de surcroît, abandonné, tâche extrêmement délicate et difficile ! Nous demandons qu’il soit soutenu efficacement dans sa tâche par la direction tout entière du CPAS.
Notre CPAS … un chantier interminable qu’il faut clôturer sans autre délais ! Nous serons à l’écoute de tous, résidents et collaborateurs pour que notre CPAS retrouve très vite sa sérénité et la force que notre population attend.
Etienne DUBUISSON