Le quartier du Clos des Marnières et de l’avenue Georges Marchal est en émoi et s’interroge sur le projet de la Commune de Rixensart et de la société de logement de service public « Notre Maison » de construire sur le seul terrain plat subsistant dans le clos une infrastructure sportive de quartier qui plus est, sous les fenêtres des chambres à coucher des habitants. ‘Fort Apache’ est le surnom donné par certains à cette construction (voir photo du projet).
Théoriquement, le concept des ‘petites infrastructures sociales de quartier’ (PISQ) s’inscrit dans la lutte contre l’exclusion sociale et l’amélioration de la cohésion sociale dans les quartiers. Elles devraient avoir pour fonction d’amener les jeunes et moins jeunes à se rencontrer et à tisser ou retisser des liens sociaux.
Toutefois, le projet d’installation d’un PISQ doit être accompagné d’une concertation sous l’égide du porteur de projet au travers d’un comité d’accompagnement spécifique associant les représentants du quartier. Il doit être fait rapport à la Commission communale d’accompagnement du Plan de Cohésion sociale.
Je me suis rendu sur place le samedi 10 mars 2018. Des discussions menées avec les riverains, il ressort qu’ils ne sont pas demandeurs de ce type d’infrastructure. Ils invoquent,
- « le fait qu’hormis un panneau à l’entrée du site, les riverains n’ont pas été dûment informés du projet »
- « la contiguïté des appartements Notre Maison (chambres à coucher) »,
- « les nuisances sonores pour tout le quartier »,
- « l’insécurité des lieux (délinquance, absence de contrôle/concierge) »,
- « l’absence d’accès pour les enfants et adultes à mobilité réduite »,
- « l’impact sur l’environnement (abattage d’arbres, déchets) ».
Qui plus est, les habitants tiennent à leur environnement subsistant. « Les très beaux arbres formant un écran de verdure tout l’été. En automne, ils sont chatoyants et donnent une certaine intimité aussi bien aux édifices des logements sociaux qu’à l’immeuble de l’avenue Georges Marchal. Sans compter, qu’à la suite des nouvelles constructions dans le bas du clos, les oiseaux prédateurs, tels que corneilles et pies occupent le terrain au détriment des moineaux qui ne trouvent plus de petits arbres ou buissons pour nicher. Quant aux familles d’écureuils qui nichent dans le haut des arbres et qui passent de l’un à l’autre et venaient se nourrir chez certains habitants de notre immeuble, ils vont disparaître. Toute la faune et la flore de l’endroit va être chamboulée ».
PROXIMITÉ propose une alternative, partagée par les riverains rencontrés : la construction d’un terrain de jeux pour enfants de 2 à 8 ans, qui n’altérerait pas les lieux et permettrait aux riverains d’y organiser à l’avenir des activités de quartier.
Egalement alerté, Etienne DUBUISSON, conseiller communal PROXIMITÉ, s’est adressé à la Bourgmestre, qui rappelons-le, est également vice-présidente de la scrl Notre Maison. Il lui a demandé d’organiser, avant toute décision et dans les meilleurs délais, une réunion de concertation ou pour le moins d’information avec les habitants de ce quartier, car il s’agit d’une modification importante de leur milieu et de leur confort de vie.