D’une année à l’autre, de taxe en taxe

L’année 2020 s’achève difficilement. Le coronavirus nous a imposé de vivre confinés, de mettre notre vie sociale entre parenthèses. Notre société s’est adaptée tant bien que mal, l’humain a repris ses droits sur le virus. Nous nous sommes familiarisés avec le télétravail, Internet et ses nombreuses applications, devenus, plus que jamais, indispensables au bon fonctionnement de notre vie économique. Nos enfants apprennent de nouvelles méthodes pédagogiques, en ‘présentiel’ ou via les cours à distance.

Quant à nos commerçants et indépendants, ils souffrent et doivent faire preuve d’ingéniosité pour survivre. L’espoir d’un vaccin devient réalité, on imagine déjà les retrouvailles familiales. La vie normale reprendra !

Alors que les finances, de tout un chacun, sont déjà solidement affectées, nous devons, de surcroît, faire face à une importante augmentation des centimes additionnels communaux au précompte immobilier ET, en même temps, à une nouvelle politique, plus coûteuse en matière de collecte sélective des immondices. 

Etranglés financièrement, bon nombre de ménages rencontrent de grandes difficultés sur les plans humain, social, personnel, familial et professionnel. Et pourtant, c’est le moment choisi par la majorité NAP-MR / SOLIDARIX-PS, pour voter, en conseil communal du 5 novembre dernier, une augmentation de la taxe communale pour la collecte des déchets ménagers. 

En effet, alors que les Rixensartois ont fait des efforts conséquents pour diminuer la quantité et le poids de leurs déchets, la majorité a décidé, contre l’avis de l’opposition ECOLO, PROXIMITÉ et Défi, d’une part, de maintenir le montant de la taxe forfaitaire annuelle tout en diminuant le service qu’elle offrait (donc payer la même chose pour moins de levées et moins de kilos récoltés) et d’autre part, d’imposer une forte augmentation de la taxe proportionnelle pour les levées et les kilos supplémentaires au forfait communal annuel.

En cause, les prévisions budgétaires non planifiées, communiquées par l’intercommunale InBW en matière de tarifs pour la collecte et le traitement des différentes catégories de déchets collectés et l’évolution du coût du parc à conteneurs.

Le groupe PROXIMITÉ a refusé de voter la révision de cette taxe car il estime que gérer c’est prévoir. Nous ne pouvons accepter qu’une entreprise de l’importance de cette intercommunale n’ait pas de vision à moyen ou court terme. Pour nous, il est anormal, qu’après quelques mois, le nouveau système de collecte des déchets nécessite déjà un réajustement financier. 

Le refus de PROXIMITÉ est également motivé par le fait que cette taxe est discriminatoire à l’égard des Rixensartois obligés d’alourdir leur encombrant conteneur parce qu’ils n’ont pas la possibilité d’entretenir un compost. Cet aspect concerne principalement les ménages à revenus modestes vivant en appartement, … alors que ce sont ceux-là mêmes que la commune à travers un plan social devrait pouvoir aider.

Etienne DUBUISSON

Conteneurs à puce : faisons le point

Sept mois après l’introduction du système de collectes des immondices par conteneurs à puce à Rixensart, PROXIMITÉ estime que cette réforme mérite une première évaluation avant que les autorités communales ne décident de sa prorogation (Antécédents : Carnets de Proximité, Conteneurs à puce : « grosse pagaille », 13 décembre 2019).

Les citoyens sont en droit de savoir si leurs efforts de tri des déchets sont couronnés de succès … ou pas, si les déchets collectés (déchets ménagers résiduels) sont réellement moins élevés qu’auparavant … ou pas ? Nos lecteurs nous rapportent leurs expériences et leurs effarements, tels que : « Les préposés au tri de l’InBW chargent les sacs dérogatoires indifféremment dans les compartiments ‘fermentescibles’ … ou pas, du camion habituel« . C’est un constat qui les déconcerte. Quant aux pesées, d’aucuns se plaignent de pesées plus élevées que celles estimées. 

La rentrée de septembre étant propice à remettre les pendules à l’heure, PROXIMITÉ a demandé au Collège des Bourgmestre et Echevins de faire le point sur la question : voir PROXIMITÉ, Questions de conseiller, 15 septembre 2020 > cliquez ici.

Thierry BENNERT et Joël MICHIELS

A Rixensart, adoptons le 30 à l’heure

30 km h | photo association Rue de l'avenir

Durant le confinement, nous nous sommes tous rendu compte, qu’avec la restriction des déplacements motorisés, la vie reprenait ses droits dans nos rues, la qualité en plus : moins de bruit, moins de pollution, plus de sécurité. 

Nos campagnes et quartiers se sont animés de piétons, de cyclistes, heureux de se saluer, de faire connaissance et d’exprimer leur solidarité face à la pandémie. Même nos ados ont apprécié les balades familiales. Les ventes de vélos en tout genre explosent ! Quant au taux d’accidents et surtout ceux avec une issue fatale, il est en chute libre.

Durant cette période, Rixensart a retrouvé un monde d’antan, celui du début du vingtième siècle, quand l’automobile, pétaradant, fit son apparition dans nos rues. La vitesse maximale autorisée alors ne pouvait dépasser celle d’un cheval, soit environ 15 km/h.

Au fil du temps, les autorités ont dû adopter de nouvelles règles et s’adapter à ces machines qui, avec l’amélioration des pneumatiques, ont vu leur vitesse s’accroître. A l’époque, on parlait du 30 km/h en rase campagne. Folie pour certains, progrès pour d’autres ! Depuis, les vitesses autorisées n’ont cessé de croître sans tenir compte de l’étroitesse historique de nos voiries secondaires.

Aujourd’hui, nous voulons faire marche arrière et redonner à nos quartiers la convivialité que les riverains méritent d’obtenir. Nous nous appuyons sur la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière qui s’est tenue les 19 et 20 février 2020 à Stockholm. Elle recommande vivement l’extension des zones 30 là où se côtoient les véhicules et usagers faibles, soit dans toutes les zones habitées !

Et, dans son communiqué de presse du 21 mai 2020, le Service Public Fédéral Mobilité invite à « une remise en question » de la mobilité. Il prône les déplacements pédestres ou le vélo, du moins pour les élèves.

Aussi, PROXIMITE propose-t-il que notre commune adopte la limitation de vitesse à 30 km/h sur tout son réseau secondaire ou résidentiel (1). Ainsi, nous pérenniserons ce que nous venons de gagner.

Donnons un avenir serein à nos enfants, un meilleur cadre de vie à notre commune.  Adoptons le 30 km/h !

Claude ROMAL, Etienne DUBUISSON, Eric de SÉJOURNET


(1) à l’exception donc de certaines voiries, de grands axes ainsi que les zones déjà réglementées à 20 km/h
(2) Illustration | Association Rue de l’avenir

Inutile, dévastateur, couteux (III)

Alors que les médias (1)(2) s’intéressent aux tenants et aboutissants des 2.000.000 d’euros que les autorités communales sont prêtes à dépenser, pour déplacer l’actuelle sortie de l’E411 vers l’arrière de l’église Saint-André de Rosières, créer un nouveau rond-point et des emplacements de parking, PROXIMITÉ persiste et signe …

Une troisième série de questions de conseiller a été introduite par Etienne Dubuisson auprès du Collège des Bourgmestre et Echevins : cliquez ici.


(1) GUSBIN Florence, La nouvelle bretelle d’autoroute fait débat à Rosières, in TV COM du 19 juin 2020
(2) VANBELLINGEN Gérald,  L’Avenir, Rosières : la bretelle d’autoroute de l’E411 refait parler d’elle, in L’Avenir du 19 juin 2020
(3) BAILLET Sébastien, Nouvelle bretelle de l’E411 à Rixensart : « un projet dévastateur », in La Meuse du 20 juin 2020

Inutile, dévastateur et coûteux (II)

Sécurisation des abords de l’École de Rosières, création d’un parking et d’un rond-point, et construction d’une nouvelle sortie d’autoroute passant derrière l’Église Saint-André

Question écrite d’Etienne DUBUISSON, conseiller communal PROXIMITÉ

Selon la Constitution belge,« les intérêts exclusivement communaux sont réglés par le conseil communal » (1). Par ailleurs, le Code de la démocratie locale et de la décentralisation prévoit également que « le conseil règle tout ce qui est d’intérêt communal » (2) et précise encore que le Collège communal est chargé de « l’exécution des résolutions du conseil communal » (3).

Dans le dossier de sécurisation des abords de l’Ecole de Rosières, PROXIMITÉ a la nette impression que ce principe n’est pas respecté par le Collège.

*

Sur 5 années, à l’initiative du Collège, ce dossier important et d’intérêt communal, n’a été mis que trois fois à l’agenda du Conseil communal (4).

Par ailleurs, à la recherche d’information et à l’initiative d’un mandataire, le Collège a été interpellé à deux reprises sous la forme de questions orales en séance publique du Conseil communal.

Les zones d’ombre sont nombreuses et font l’objet du questionnement ci-après. Mais avant cela, je tiens à faire le point sur le dossier et sur son évolution dans le temps.

Conseil communal du 22 octobre 2014

A cette date, le Conseil communal a « adopté le cahier des charges (5) destiné à la mission d’étude relative à la sécurisation des abords de l’école de Rosières » (6) pour lequel « le montant estimé total du marché s’élève approximativement à 50.000 € TVAC ».

Dès cet instant, le Collège (mandataire) a été mandaté d’une mission d’exécution dont l’objet est clairement défini : « une mission d’étude relative à la sécurisation des abords de l’école communale de Rosières » (7).
Ce cahier des charges, imposait très explicitement l’étude de plusieurs avant-projets reprenant chacun une piste différente de sécurisation des abords (tunnel, passerelle, autre, etc .. .) » (8). De manière plus précise encore, il impose à l’adjudicataire « la présentation de dossiers d’orientation, de programmes, d’esquisses et première estimation pour au moins trois possibilités de sécurisation des abords » (9).

C’est donc tout naturellement que le Conseil (mandant) s’attendait à recevoir, par l’intermédiaire du Collège, un rapport du soumissionnaire dans la forme prévue par les clauses administratives du cahier des charges.

Le 24 décembre 2014, le Bourgmestre, au nom du Collège et conformément aux directives du Conseil, adresse un courrier à la société AGUA la désignant « comme adjudicataire du marché relatif à la mission d’étude destinée à la sécurisation des abords de l’école de Rosières aux conditions fixées dans le cahier spécial des charges ».
Il s’agit donc bien d’une mission d’étude dont les limites sont précises et clairement déterminées par le Conseil communal.

Le 12 janvier 2016, après un peu plus d’un an, alors que le Conseil communal n’a jamais été mis au courant de l’évolution du dossier, le rapport du groupe de travail Mobilité mentionne – en six lignes – que la commune (10) a reçu une contreproposition du PCDN avec quatre alternatives.
Sans aucune information ni suite de la part du Collège, le Conseiller communal Ph. Lauwers prend l’initiative. Il interpelle le Collège en séance publique du conseil communal du 27 janvier 2016 et demande d’informer le Conseil du projet AGUA et des contrepropositions du PCDN et enfin, de connaitre les suites que le Collège compte leur donner.

En réponse à cette interpellation, le Bourgmestre a « commenté les différentes options envisagées tant par l’auteur du projet AGUA que par le PCDN » (11).
Malgré cette interpellation, le Collège n’a apparemment pas jugé nécessaire de remettre ce dossier à l’agenda du Conseil avant le 28 mars 2018.

Conseil communal du 28 mars 2018

Entre octobre 2014 et le 28 mars 2018, n’ayant reçu aucun rapport concret du Collège chargé de l’exécution de la mission, le Conseil communal avait toutes les raisons de croire que l’étude n’avait pas abouti.

Et pourtant, après trois ans et demi, le dossier est remis à l’agenda du Conseil communal qui apprend que, sans obtenir l’approbation du Conseil communal alors qu’il en avait l’obligation (12), le Collège a payé les honoraires correspondant aux états d’avancement numéro un et deux des avant-projets prévus dans le cadre de la mission d’étude (13).

Après trois ans et demi, le 20 mars 2018, huit jours avant même d’informer et de présenter le projet au Conseil communal, le Collège a invité « les parents de l‘école de Rosières et les riverains aux abords de l‘école » (14) à une réunion publique (15) afin de leur présenter le projet de sécurisation du bas de la rue de La Hulpe, … pour leur « bonne information ».

    • Cette réunion d’information du public a été organisée par le Collège sans avertir le Conseil communal.
    • Durant cette réunion, le public a été informé par le Collège d’un dossier important d’intérêt communal qui n’avait pas encore été présenté au Conseil communal
    • Durant cette réunion, le public a été informé par le Collège d’un dossier d’intérêt communal qui n’avait pas l’approbation du Conseil.

Cette manière de procéder du Collège des Bourgmestre et échevins, au mépris du rôle du Conseil communal et, dès lors, du fonctionnement démocratique de notre commune, fait preuve – une fois encore – d’un manque flagrant de déontologie mais également, de politesse et de respect vis-à-vis des mandataires communaux du Conseil, laissés dans l’ignorance.

Durant ce Conseil communal du 28 mars 2018

1. Un seul avant-projet est présenté au vote du Conseil communal alors que le cahier des charges, voté en octobre 2014, mentionnait à deux reprises, l’obligation de lui remettre « au moins trois possibilités de sécurisation des abords » (16) reprenant chacun une piste différente.
2. Aucun avis de la CCATM n’est transmis au Conseil alors que le cahier des charges prévoit un dossier constitué par le Maître de l’ouvrage à l’attention de cette commission (17).
3. L’unique avant-projet remis au Conseil résultant de la « mission d’étude de la sécurisation de l’école » commandée par le Conseil a été rebaptisé « avant-projet définitif » (18)
4. Cet unique avant-projet « définitif » a déjà été concerté et coordonné avec le SPW sans que le Conseil communal n’ait été mis formellement mis au courant. Il consiste en :

a. La réalisation d’un giratoire
b. Le réaménagement du bas de la rue de La Hulpe
c. La réalisation d’un parking « kiss & drive »
d. La réalisation d’une jonction piétonne entre ledit parking et l’école
e. La réalisation d’un parking pour les enseignants
f. Le déplacement de l’actuelle bretelle de sortie de l’E411
g. Le réaménagement du carrefour de la rue du Bois du Bosquet

5. Le 22 octobre 2014, le Conseil communal a« adopté le cahier spécial des charges destiné à la mission d’étude relative à la sécurisation des abords de l’école de Rosières». Il a en même temps, accepté que (19):

a. « … soit passé un marché de services pour une mission d’étude relative à la sécurisation des abords de l’école de Rosières».
b. «le montant estimé total du marché dont il est question, s’élève approximativement à 50.000 TVAC ».

Le 28 mars 2018, trois ans et demi plus tard, sans avoir tenu le Conseil au courant de l’évolution du dossier, le Collège présente non pas plusieurs avant-projets de la mission d’étude mais un avant-projet définitif d’un montant total estimé de 1.913.487 € et dont 820.943 € TVAC (20) estimés à charge de la commune.

6. Par la convention présentée le même jour au vote du Conseil communal, la mission d’étude, votée le 22 octobre 2014, « destinée à sécuriser les abords de l’école de Rosières » devient: « réalisation d’aménagements destinés à l’amélioration de la sécurité et de la mobilité dans le bas de la rue de La Hulpe à Rosières et à proximité de la E411 » (21). L’école à l’origine de l’étude n’est plus mentionnée dans la dénomination de la convention ni d’ailleurs dans le PV de ce Conseil communal !

C’est dans ces conditions, qu’il a donc été demandé aux conseillers communaux d’approuver:

  1. L’avant-projet définitif c’est-à-dire; les aménagements de sécurisation des abords de l’école communale, la création d’un giratoire et le déplacement de la bretelle d’autoroute (22)
  2. La convention relative à la réalisation de ces aménagements qui définit les modalités de réalisation de ces aménagements et notamment les responsabilités et les engagements de la commune.
  3. L’avenant n°1 par lequel la SOFICO devient co-adjudicateur et est désignée pour représenter la commune.

Ce faisant, PROXIMITÉ ne peut que constater :

  1. Que le Conseil communal n’a pas été tenu au courant par le Collège de l’évolution du dossier d’étude voté en Conseil, ni de l’éventuelle impossibilité de répondre à l’obligation prévue au cahier des charges de remettre au moins trois possibilités de sécurisation des abords.
  2. Que le cahier des charges n’a pas été respecté.
  3. Que, devenant un avant-projet définitif coordonné avec la Région à l’insu du Conseil communal, la maîtrise de ce projet n’appartient plus au Conseil communal.
  4. Que le fond de ce dossier coordonné avec la Région n’est plus négociable.
  5. Que le Collège a outrepassé les limites du mandat d’exécution déterminées par le Conseil communal du 22 octobre 2014.

Le groupe PROXIMITÉ n’a approuvé ni l’avant-projet des aménagements, ni la convention, ni l’avenant n°1 au marché n° 2014/36 en justifiant chaque fois sa position de la manière suivante :
« N’ayant pas la certitude que le cahier des charges voté en Conseil communal le 22 octobre 2014 a été parfaitement respecté, PROXIMITÉ ne peut voter favorablement ce point».

Le groupe ECOLO a également voté contre.

Conseil communal du 23 octobre 2019

A cette date, soit un an et demi plus tard, le Collège présente le dossier (pour la troisième fois) au Conseil communal pour approbation de l’avenant n°2 qui, « vu l’ampleur de la mission d’étude du bureau d’études AGUA », modifie les délais pour lesquels, ce Bureau s’était engagé en 2014.

Le groupe PROXIMITÉ s’est opposé à l’avenant n°2 et a justifié son vote de la manière suivante :
« Le groupe PROXIMITÉ considère que le projet de déplacement de la bretelle de sortie de l’autoroute venant de Bruxelles, inclus dans ce projet de sécurisation des accès à! ‘école est INUTILE, DÉVASTATEUR et COUTEUX. Il demande qu’avant toute nouvelle avancée dans ce dossier il soit tenu une réunion de concertation avec toutes les parties concernées ».

Le groupe Ecolo fait observer que « le projet Agua répond insuffisamment aux problèmes de sécurité des enfants qui ne sont pas conduits en voiture à l’école » et s’abstient en justifiant son vote de la manière suivante :
« Notre groupe Ecolo s’abstient au vote de l’aménagement et la sécurisation du bas de la rue de la Hulpe en raison de nos réserves quant aux conséquences de l’aménagement du parking destiné à desservir principalement l’école communale qui prévoit une emprise d’une cinquantaine d’ares sur une zone humide, classée par la Région Wallonne pour l’intérêt remarquable de sa biodiversité ».

En outre, ECOLO a regretté que l’évaluation faite par AGUA, concernant l’alternative qu’il avait proposée (réduction de moitié de l’emprise sur la zone verte) soit particulièrement sommaire et même erronée sur plusieurs points. Cette alternative aurait eu pour effet un moindre impact sur l’environnement tout en garantissant la sécurité des usagers.

*

Notons encore que depuis près de deux ans (23), ce dossier comprend également, « un accord de principe sur/ ‘étude du réaménagement de la place de l‘Église de Rosières » pour lequel aucune information n’a été donnée jusqu’à présent aux Rosiérois alors qu’il s’agit d’une importante transformation du centre villageois (24). Par contre, une séance d’information a bien été organisée pour les parents de l’école dont bon nombre ne sont pas Rosiérois et que le projet dépasse largement la volonté de sécuriser les abords de l’école.

Par souci de transparence, si souvent proclamé, il nous semble indispensable d’organiser une réunion d’information.

*

N’ayant à ce jour, reçu aucune réponse à ma question écrite du 4 avril 2018 et en vue d’éclaircir ce qui, pour nous, reste des zones d’ombre, je souhaite poser les questions suivantes :

  1. Le 22 octobre 2014, le Conseil communal a voté une mission d’étude relative à la sécurisation des abords de l’école de Rosières.

a. Pourquoi le Conseil n’a-t-il jamais reçu les trois résultats de l’étude de sécurisation de l’école de Rosières conformément au cahier des charges voté en Conseil ?

b. Le Collège a-t-il, entre le 22 octobre 2014 et le 28 mars 2018, tenu le Conseil communal au courant de l’évolution de la mission d’étude pour laquelle il avait été mandaté ?

i. Si oui : quand et comment ?

ii. Si non : pourquoi ?

2. La sprl AGUA, désignée par le Collège comme adjudicataire, a sollicité l’avis de la DGO 1 (25).

a. Le Collège était-il au courant de cette démarche importante avant qu’elle ne soit entreprise?

b. Qui est à l’origine de cette initiative?

c. Cette démarche a-t-elle été entreprise en parfaite coordination avec le Collège?

d. Quand cette démarche a-t-elle été sollicitée ?

e. Pour quelle raison cette démarche a-t-elle été entreprise ?

f. Comment peut-on justifier cette initiative dans le cadre de la mission d’étude confiée à la sprl AGUA?

3. Le 21 octobre et le 18 novembre 2015 le Collège a payé à l’adjudicataire, les honoraires correspondant aux états d’avancement numéros un et deux de la mission d’étude.

a. Ces paiements ont-ils été exécutés conformément aux directives du cahier des charges ?

b. Ces paiements ont-ils été exécutés avec l’approbation du Conseil communal comme prévu au cahier des charges et si non, pourquoi ? (26)

c. Quand cette approbation a-t-elle été donnée ?

d. Quels sont les montants payés actuellement par la commune à la sprl AGUA?

4. La CCATM a-t-elle été concernée par ce dossier à un moment donné ?

a. Si oui

i. Quand a-t-elle été concernée ?

ii. Quel avis a-t-elle remis au Collège ?

iii. Cet avis a-t-il été transmis au Conseil communal ?

1) Si oui :

a) Quand?
b) Pourquoi son avis n’est-il mentionné dans aucun dossier?

2) Si non : pourquoi ?

iv. Je souhaite obtenir une copie des PV de la séance de la CCATM.

b. Si non pourquoi ?

5. Avant le Conseil communal du 28 mars 2018, « la commune a pu faire part de ses observations liées aux aménagements tels que dessinés par l’auteur de projet » (27)

a. La commune est-ce le Collège uniquement ou le Conseil?

b. S’il s’agit du Conseil

i. Quand et à quelle occasion a-t-il été concerté?

ii. Dans quel PV ces observations sont-elles consignées?

6. Le 28 mars 2018, le Conseil communal est appelé à voter l’aménagement et la sécurisation du bas de la rue de La Hulpe déjà coordonné avec le SPW.

a. Comment peut-on expliquer :

i. Que le dossier présenté et voté au Conseil le 22 octobre 2014 comme étant une « Mission d’étude relative à la sécurisation des abords de l’école de Rosières » est déjà coordonné avec le SPW sans que le Conseil soit tenu au courant de l’évolution de l’étude qu’il a commandée en 2014 ?

ii. Comment expliquer que l’étude se transforme subitement le 28 mars 2018 sans que le Conseil n’en soit averti, en un avant-projet définitif intitulé « Aménagement et sécurisation du bas de la rue de La Hulpe approbation de l’avant-projet définitif»?

b. Pourquoi d’autres possibilités de sécurisation n’ont-elles pas fait l’objet d’une concertation ou d’une étude coordonnée avec les membres du Conseil (par exemple en groupe de travail) ?

c. Comment pouvez-vous justifier que le Collège communal a correctement exécuté les résolutions du Conseil votées en 2014 sachant que la mission d’étude commandée en 2014 par le Conseil était estimée à 50 000€ et que l’avant-projet définitif présenté au Conseil du 28 mars 2018 s’élève à 820 943€ TVAC selon les annexes 2 et 4 de la convention jointe au PV du conseil?

7. L’avenant N°1 (rond-point) a pour but de« fluidifier et de sécuriser la circulation au départ de la sortie d’autoroute » (28).

a. Le fait de fluidifier le trafic ne risque -t-il pas de permettre l’augmentation de la vitesse des usagers ?

b. En quoi ces travaux amélioreront-ils la sécurité?

c. Quelles sont les raisons qui ont amené le SPW à vouloir déplacer les bretelles de l’autoroute ?

8. A-t-on fait une étude précise concernant l’importance du flux de véhicules selon les heures de passage dans la rue de La Hulpe et à la sortie de l’autoroute en provenance de Bruxelles ?

a. Si oui

i. Qui a réalisé cette étude et comment?

ii. Quels sont les résultats et les conclusions de cette étude?

b. Si non, pourquoi?

9. Envisagez-vous d’organiser prochainement une réunion d’information avec les Rosiérois ? Dans quels délais ?

 

→ PROXIMITÉ | Question écrite du 29 janvier 2020 d’Etienne DUBUISSON (conseiller communal) : Sécurisation des abords de l’École de Rosières, création d’un parking et d’un rond-point, et construction d’une nouvelle sortie d’autoroute passant derrière l’Église Saint-André.


(1) Constitution belge – article 41 (2)
(2)
CDLD article L 1122-30
(3)
CDLD article Ll 123-23
(4)
Ph. Lauwers : 12 janvier 16 et 24 avril 19 (5)
(5)
Cahier des charges 2014/36T
(6)
PV du Conseil communal du 22 octobre 2014 – Décision prise à l’unanimité – Art 1°
(7)
Cahier des charges – Partie 1- Clauses administratives – Objet du marché
(8) Cahier des charges – Partie 1- Clauses administratives – Objet du marché
(9)
Cahier des charges – Partie U – Art 2. § 1.1
(10)
Comprendre le Collège
(11) A ce stade, il n’est pas fait mention d’un déplacement de la bretelle d’autoroute
(12) Cahier des charges -Art 146 : Phase d’exécution: les honoraires sont facturables après « dépôt du dossier dûment accompagné d’un devis estimatif détaillé et des dossiers nécessaires pour la CCATM »
(13) Collège des 21 octobre et 18 novembre 2015 : « Vu l’état d’avancement … relatif au dépôt de l’avant-projet détaillé et estimatif .. le montant peut être mis en paiement».
(14) Ni les représentants de la paroisse Saint-André, ni ceux de la Ferme de l’Église, ni les représentants des mouvements de jeunesse, tous susceptibles d’être expropriés dans le cadre de ce projet ne sont invités à cette réunion
(15) Réunion du 26 mars 2018
(16) Cahier des charges – Partie li – Art 2. § 1.1
(17) Cahier des charges – Partie II-Art.2§1.3. – Mission de l’adjudicataire
(18)
Conseil communal du 28 mars 2018 -point VI.1
(19) Extrait du PV du Conseil communal du 22 octobre 2014 (20)
(20) Convention – Annexe AGUA page 1 et 2
(21)
Libellé de la convention présentée au Conseil communal
(22)
Convention -Annexe AGUA page 1 et 2 : Budget « estimatif» total établi en janvier 2018 : 1.913.487,95€
(23) m
ars 2018
(24) cfr Déclaration de politique communale 2018
(25) Conseil communal du 28 mars 2018
(26) Article 146 du cahier des charges – Modalité d’exécution
(27) cfr PV du Conseil communal du 28 mars 2018 : « Considérant que les parties intéressées (commune, .. .) ont pu faire leurs observations liées aux aménagements tels que dessinés par { ‘auteur de projets »
(28) Avenant N°1 – page 1
(29) Photo | Rosières – Vallée de la Lasne 2009 © Eric de Séjournet

Compteurs communicants, autant savoir (2e partie)

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En septembre dernier, un premier article de PROXIMITÉ posait les bases d’une réflexion sur le passage aux compteurs communicants envisagé par les gestionnaires de réseaux d’eau, gaz et électricité à la demande de l’Union Européenne.  

De nombreux arguments, parfois étranges ou contradictoires, circulent sur ce projet :

Le premier est que ces compteurs limiteraient la consommation d’énergie (sujet d’actualité à l’heure de la transition énergétique) étant donné qu’à chaque moment le citoyen pourrait vérifier sa consommation et dès lors comprendre comment réduire celle-ci. Êtesvous certains de passer vos journées devant votre compteur, même s’il est retranscrit sur votre téléphone portable ? Qui plus est, branchés sur le courant, ces compteurs consommeront à leur tour de l’énergie surtout au moment des transmissions de données prévues tous les quarts d’heure ? Aux Pays-Bas, où 25 % de la population est ainsi connectée, l’évaluation de la réduction de consommation est de 1%, alors que 3,5 étaient attendus (1).

Le deuxième argument invoqué est que cela coûtera moins cher au citoyen. En vérité, c’est masquer que le coût important de ces compteurs sera à charge du consommateur, de même que son remplacement tous les 15 ans de par l’évolution technologique et la fragilité plus marquée de tout système électronique. Nos compteurs mécaniques actuels fonctionnent en moyenne 40 ans. Sans oublier les frais énormes qui seront engagés dans la construction des infrastructures relais complexes entre le compteur et le centre de régulation : frais qui seront répercutés, il va sans dire, sur les factures de tous les citoyens, connectés ou non.

La technologie CPL (‘courants porteurs en ligne’) a été choisie par la Wallonie (1) pour la transmission des données des compteurs communicants : le signal est donc transmis par le réseau électrique : ce système superpose au courant électrique distribué en 50 Hz un signal à plus haute fréquence (dans la gamme des radiofréquences 9 à 150 KHz), ce qui peut fragiliser le réseau électrique s’il n’a pas été blindé, avec les risques de dissipations de ces fréquences par rayonnement, risque non encore évalué à ce jour quant à ses effets sur la santé (nous en reparlerons dans le troisième article). Cette technologie CPL peut être à l’origine de démarrage d’incendie ou de courts-circuits, comme le rapportent nos voisins français qui ont fait le même choix, risques faisant suite aux surtensions pouvant survenir sur des compteurs plus vulnérables de par leurs composantes électroniques.

Le problème de piratage de ces compteurs semble lui aussi réel (selon les experts internationaux en cybersécurité). Une lecture frauduleuse des données, leurs modifications ou leurs transmissions à des fins commerciales sont possibles. Le respect de la vie privée est donc bien en danger.

Ces compteurs dits ‘intelligents’ le sont-ils vraiment ? Une étude universitaire néerlandaise, reprise dans l’article de Paul Lannoye (docteur en sciences physiques, député européen honoraire, président du Grappe)(1), conclut que les compteurs communicants pourraient mesurer de façon erronée la consommation d’électricité, selon le type d’appareils électriques branchés dans la maison. Mais bien sûr il reviendra à chacun de le prouver.

In fine, qui sera le réel bénéficiaire de ce changement ? Le choix se portant sur les compteurs Linky comme en France, le fabriquant sera certainement le premier gagnant de cette décision politique, suivi du gestionnaire de réseau, lequel, comme le précise Paul Lannoye, accroît sa maitrise du système et son pouvoir contraignant sur les consommateurs. En effet, il peut à tout moment fermer un compteur, ou modifier les tarifs instantanés selon la consommation du client. Tout dépendra des limites d’utilisation qui seront imposées au gestionnaire de réseau par les instances politiques, et du contrôle sur le respect de ces limites. Bien malin et bien nanti le client qui pourra faire valoir une erreur dans l’évaluation de sa consommation ou la transmission de ses données personnelles de consommations : or les premiers concernés dans cette installation seront justement les personnes précarisées, équipées d’un compteur à budget.

Le nouveau gouvernement wallon dans sa politique régionale du 9 septembre 2019 (2) s’engage à revoir son décret sur les compteurs communicants, afin de laisser plus de  choix individuel, et garde une attitude d’ouverture à l’égard des personnes qui, pour raison de santé, s’opposeraient à l’installation de ces compteurs chez elles. Dans un prochain article nous développerons cet aspect.

Sophie HAUTAIN-NÉLIS


(1) LANNOYE Paul,   Le déploiement des compteurs dit « intelligents » est une fausse bonne idée, 9 février 2018
(2) www.stopcompteurscommunicants.be
(3) Illustration de B. Delanghe | Fédération des Services Sociaux Plus d’info sur www.socialenergie.be

Conteneurs à puce : « grosse pagaille »

Atervinning20150715Par Patrik Nylin — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https:::commons.wikimedia.org:w:index.php?curid=41674092

Depuis le 29 novembre, les réunions d’information organisées par la majorité NAP/MR et SOLIDARIX et l’Administration communale à propos du nouveau concept des « conteneurs à puce » se succèdent à un rythme soutenu. Les autorités ont rencontré quelques difficultés provoquant l’ire de nombreux habitants. Les interventions ou présences de la police, les multiples réactions et interrogations des habitants ne peuvent nous laisser indifférents. 

Qui plus est, des médias, tels que La Dernière Heure du 7 décembre 2019, La Libre Belgique du 9 décembre 2019 et L’Avenir du 10 décembre, ont relaté les incidents survenus durant la séance d’information du 5 décembre dans la Maison communale de Rixensart. Avec des titres tels que « grosse pagaille » ou « la police a dû intervenir », les retombées médiatiques sont néfastes pour l’image de notre commune

Quant aux réseaux sociaux (Facebook), ils regorgent de réactions négatives des habitants … du jamais vu à Rixensart. Il suffit de se connecter sur « T’es un vrai Rixensartois si … » pour s’en rendre compte.

Aussi, PROXIMITÉ interpellera-t-il la Bourgmestre et le Collège lors du Conseil communal du 19 décembre prochain afin de connaître les tenants et aboutissants de cette désastreuse campagne d’information et demandera que le Collège éclaire le Conseil communal sur ce qui s’est passé.

Rétroactes

Pour rappel, le 28 août 2019, PROXIMITÉ s’est abstenu de voter la ratification des cahiers spéciaux des charges proposés par l’Intercommunale Brabant wallon (InBW) pour la collecte des déchets ménagers et FFOM (Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères) en conteneurs à puce, et encombrants, de la fourniture et la livraison des conteneurs à puce, … en d’autres termes PROXIMITÉ s’est abstenu de voter la mise en exécution du programme « conteneurs à puce ». Qui plus est, à la question posée par PROXIMITÉ si la décision de passer au système des conteneurs à puce était réversible, le Collège répondit le 28 août 2019 que c’était irréversible. Dans un commentaire, PROXIMITÉ a regretté l’absence de consultation des habitants, la précipitation de la décision communale et l’irréversibilité de la décision.

Et lors du Conseil communal du 23 octobre 2019, PROXIMITÉ a voté négativement, en précisant que les décisions prises en Conseil communal du 22 mai 2019, n’étaient pas réalisées, à savoir que le passage aux conteneurs à puces ne devait générer que peu ou pas de majoration des coûts par personne/par an (suivant les estimations de l’InBW). S’ajoutait encore l’absence d’examen par le service environnement, par l’agent constatateur et par les services des travaux et mobilité des demandes de dérogations au système de conteneurs à puces pour raison d’exiguïté de la voirie, logements concentrés ou inadaptés et d’y apporter une solution au cas par cas.

Le 10 décembre 2019, Thierry Bennert (conseiller communal PROXIMITÉ) a rencontré des mandataires d’Ottignies, de Nivelles et de Chaumont-Gistoux. Le bourgmestre de Nivelles expliquait notamment que « les manipulations de conteneurs à puces ralentissaient significativement la circulation dans les centres urbains ». Il évoquait aussi « le problème de sécurité des habitations lorsque le conteneur reste présent jusqu’à une heure tardive de la journée » (signe que la maison est vide) …

Thierry BENNERT, Etienne DUBUISSON et Eric de SÉJOURNET


PHOTO | NYLIN Patrick, Atervinning 20150715 CC BY-SA 4.0, in Wikipedia

Nuit de l’obscurité … pourquoi pas à Rixensart ?

La nuit de l'obscurité.jpg

Lutter contre les gaspillages d’énergie est non seulement une obligation mais également un devoir (1).

Le réchauffement climatique est un sujet qui retient de plus en plus l’attention du public et tout particulièrement les jeunes. Il n’a pas non plus échappé au Collège rixensartois qui, dans sa Déclaration de politique communale 2019-2024 (DPC), écrit : « Notre planète ne peut être préservée que dans une perspective de lutte contre le réchauffement climatique. Il existe de nombreuses façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’économiser les ressources ».

Nos mandataires publics ont en effet aussi une grande responsabilité dans ce domaine. Il leur appartient d’encourager notre société et d’assumer un devoir d’exemplarité sachant que « économiser de l’énergie est un des piliers vitaux pour la planète et donc pour Rixensart »

Ce samedi 12 octobre 2019, pour la 12ème fois, la Wallonie participera à la ‘nuit de l’obscurité’ afin de sensibiliser le grand public et les responsables politiques à la pollution lumineuse et au gaspillage énergétique liés aux éclairages excessifs.

Alors pourquoi Rixensart ne s’y est-elle pas associée ?

Etienne DUBUISSON et Eric de SÉJOURNET


(1) de SÉJOURNET Eric, Réduisons la pollution lumineuse, in Carnets de Proximité, 6 octobre 2017