Les crèches communales sur la sellette (1)

Depuis 2018, la dotation annuelle allouée à l’asbl communale RIXENFANT explose : + 64 % : 537.500 € en 2018, 805.000 € en 2019, 881.000 € en 2020. 

Aussi, ai-je effectué un examen approfondi des statuts, du fonctionnement et du financement des crèches de l’asbl communale RIXENFANT. 

En résumé, j’ai constaté

  • les statuts officiels publiés au Moniteur belge (MB) datent du 26 juin … 2014. Les révisions depuis, dont celle votée le 3 juillet 2019, n’ont jamais été publiées au MB et n’ont par conséquent aucun caractère officiel. Au niveau du Conseil d’administration (CA), le nombre d’administrateurs n’est pas conforme, tous les groupes politiques ne sont plus représentés avec voix délibérative, de même pour l’Intercommunale sociale du Brabant wallon, sans compter la surreprésentation de la NAP/MR par le biais de personnes issues de la société civile … et qui ont une voix délibérative.
  • la même personne assure
    – la présidence de l’asbl,
    – la gestion journalière de l’asbl,
    – la fonction de présidente du Collège,
    – la présidence du Conseil communal et
    – la fonction de Bourgmestre.
    Par conséquent, les demandes de dotation à la commune et la décision d’octroi par la commune se font sous l’autorité/la direction de la même personne.
  • les procès-verbaux des assemblées générales (AG) et des conseils d’administration (CA) ne sont pas conformes aux exigences légales :  deux changements de présidence en un an et demi, un changement de comptable, un changement d’année comptable, ….
  • l’organisation problématique : de juin à décembre 2019, les administrateurs ont été convoqués à 3 conseils d’administration, 6 assemblées générales, dont une extraordinaire. Qui plus est, la convocation de l’AG du 13 août 2019 est datée du dimanche 22 septembre 2019 !

Toutes ces constatations suscitent de multiples points d’interrogation, concernant les statuts, les membres, la gestion, les finances. Transcrites dans le cadre du Code de la Démocratie locale et de la décentralisation, elles ont été adressées le 7 novembre 2020 au Collège des Bourgmestre et Echevins de Rixensart (cliquez ici).

Etienne DUBUISSON

Crèches : changement de cap

Leur Abri 5.2008 © Eric de Séjournet-016.jpg« Le projet pour la nouvelle structure d’accueil à établir sur le site de Grimberghe est mis au frigo », a annoncé l’Echevine des Affaires sociales (1). Est-ce une réponse aux attentes des riverains, qui craignaient des retombées négatives sur la mobilité, ainsi qu’un rétrécissement des espaces verts accessibles au public ?

Par contre, le projet pour la nouvelle structure d’accueil à établir sur le site de Leur Abri a été réouvert. Plus d’explications probablement dans le prochain Rixensart Info.

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(1) Conseil communal du 30 avril 2014

« Cherche crèche »

rixensart,crêches,grimbergheLe Collège l’avait annoncé dans sa Déclaration de politique générale : «Création de 30 places par l’acquisition ou la construction d’un bâtiment». Par contre, il n’en avait pas encore précisé l’endroit. C’est pourquoi, la veille du Conseil communal du 25 septembre 2013, les autorités communales avaient réuni les riverains du site de Grimberghe, afin de leur présenter leur projet de construction d’une nouvelle structure d’accueil … pour 48 enfants. Il nous a été rapporté que, d’emblée, ils furent confrontés à l’étonnement des riverains (1).

Toutefois, si le besoin de créer de nouvelles places d’accueil est réel, l’empressement du Collège à ne pas laisser ‘filer’ les subsides (2) y afférents est compréhensible. Le Bourgmestre et l’Echevine des Affaires sociales ont su convaincre une partie du conseil communal, en déclarant vouloir mettre tout en oeuvre afin d’en réduire l’impact sur l’environnement et la mobilité dans le quartier, notamment par l’aménagement d’un rond-point à l’intersection de la rue Albert Croy et de l’avenue Roger de Grimberghe.

Eric de SÉJOURNET (PROXIMITÉ) a demandé que l’on tire les leçons du passé, notamment celles concernant la construction en 2006 de la crèche de la rue du Tilleul aux Charmettes (3). «Que le Collège s’inspire d’un modèle de crèche idéale que les autorités wallonnes ou des organismes spécialisés devraient pouvoir lui conseiller».

PROXIMITÉ a opté pour la confiance en ce projet.

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(1) Le Collège n’avait pas convié les partis politiques rixensartois à cette réunion d’information
(2) Un subside provincial pour la création de 24 nouvelles places d’accueil (24 x 10.000 euros, soit 240.000 euros) avait été accordé en 2012 pour le site du ‘Bois des Mayeurs’
(3) «Rixenfant, premières impressions», in Carnets de Proximité du 18 juin 2011
(4)  Illustration : Kindergarten, Margret Hofheinz-Döring (1910-1994)

TITRES DE LA PRESSE : Une crèche de 48 places à Grimberghe (L’Avenir, 6/10/2013) | Crèche à Grimberghe, l’alternative d’Ecolo (L’Avenir, 11/10/2013)

Rixenfant, premières impressions

crêches
Rixenfant 2009 © Eric de Séjournet

Depuis le 16 mars dernier, je représente le groupe PROXIMITÉ en tant que membre Expert au Conseil d’administration de l’asbl Rixenfant avec voix consultative, en attendant d’être nommée Administrateur avec voix délibérative. J’ai déjà assisté à l’Assemblée générale ordinaire, à deux Conseils d’administration et fait une visite des bâtiments de l’asbl.

Je me suis attelée à apprendre les rouages de cette asbl créée en 2002 à l’initiative de la Commune de Rixensart en partenariat avec le CPAS et l’Intercommunale Sociale du Brabant Wallon (ISBW).

A ce jour, l’asbl gère trois structures d’accueil : le Couffin, le Landau et le P’tit Nid, toutes trois implantées dans un même bâtiment sis aux Charmettes et générant une capacité totale de 63 places, toutes occupées.

Le Couffin et le Landau sont deux maisons d’enfants existant pour l’une, depuis 2002 et pour l’autre, depuis 2007. Le P’tit Nid est une halte d’accueil existant depuis 2007. La halte d’accueil, contrairement aux maisons d’enfants, offre un accueil limité dans le temps lorsque une famille en éprouve le besoin pour des raisons sociales, médicales, professionnelles ou autres.

Le projet éducatif de Rixenfant, alimenté par des formations individuelles et collectives et des réunions d’équipe me semble de qualité et très positif. Madame Patricia Lebon s’y implique avec enthousiasme et estime qu’il faut toujours pouvoir se remettre en question, tant sur le plan du personnel que de la gestion financière. Et gérer trois structures différentes sous un même toit n’est pas chose aisée !

Le personnel représente 80 % des dépenses, les 20 % restants étant des charges, des achats et des amortissements. L’asbl accusait pour l’année 2009/2010 une légère perte de 16.533 euros ce qui est une amélioration certaine par rapport aux 38.822 euros de l’année précédente.

Au niveau des subsides, la majorité de ceux-ci proviennent de la commune, ensuite par ordre décroissant, de l’Aide à la Promotion de l’Emploi(APE),du Programme de Transition Professionnelle (PTP), de l’Intercommunale Sociale du Brabant Wallon (ISBW) et, in fine, de l’Office National de l’Emploi (ONEm).

La participation financière mensuelle des parents est basée sur leurs revenus nets. Une réduction est accordée aux familles nombreuses ainsi qu’aux familles dont deux enfants sont accueillis dans une même structure.

Le montant de toutes ces participations n’arrive cependant pas à la moitié des charges du personnel.

Afin d’essayer de réduire les dépenses matérielles et au niveau des commandes d’alimentation, un groupe d’administrateurs effectue pour le moment une étude comparative des prix entre différents fournisseurs.

Invitée par la Directrice, j’ai visité le bâtiment qui abrite Rixenfant. Suivant l’historique de l’asbl, ce bâtiment construit en 2006, « a été réfléchi et réalisé dans le concept des règles du développement durable et dans le concept de basse consommation d’énergie ».

Quand on l’observe de l’extérieur, le bois qui habille la façade verdit déjà à divers endroits et le bâtiment va, à mon avis, vite vieillir. Il est vrai que deux grands arbres accolés au bâtiment sont probablement responsables d’une partie de cette dégradation.

Quand on pénètre à l’intérieur, l’impression première est une impression de lumière et de modernité mais au fil de la visite, on se rend compte que le bâtiment est plus esthétique que pratique pour la fonction à laquelle il est destiné. Et je ne suis pas la seule à le penser : trop d’escaliers à monter et à descendre, perte de place due à l’architecture, étage sacrifié par rapport au rez-de-chaussée, chambres exiguës et peu ventilées, mini buanderie sans fenêtre, entretien et accès aux fenêtres difficiles, résonance, …

Retenons surtout que le but premier de Rixenfant est l’enfant. L’asbl met « l’enfant au centre du projet éducatif et à chaque groupe d’enfants, correspond une équipe de puéricultrices qui leur assure un maximum de sécurité tant affective que matérielle. Les parents sont et resteront toujours les premiers éducateurs de leur enfant. C’est pourquoi, la communication entre l’équipe de l’asbl et les parents est un outil déterminant dans le partenariat qui les lie ».

J’espère pouvoir vous confirmer cela d’ici quelques mois après avoir approfondi ma connaissance de Rixenfant. Par le biais d’une maman les représentant au Conseil d’administration, je serai particulièrement attentive à écouter les parents.

Bernadette de WILDE d’ESTMAEL