Nos aînés présentent leur rapport

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Le Conseil communal a procédé au renouvellement du Conseil Consultatif Communal des Ainés (CCCA), outil de concertation cher à PROXIMITÉ qui avait lancé l’idée en août 2013 (1)(2).

Pour rappel, la mission du CCCA est d’examiner la situation des aînés d’un point de vue moral, matériel et culturel, contribuer à valoriser les aînés en leur donnant l’occasion de participer activement à la vie communale, leur fournir l’occasion d’exprimer leurs opinions, besoins et préoccupations, leur offrir aussi l’opportunité de se rencontrer dans un esprit convivial et constructif, guider le Conseil communal sur les questions relatives aux politiques et programmes en faveur des aînés.

Les conseillers communaux ont également approuvé le rapport annuel 2018 de nos Aînés.  Introuvable sur le site communal (3), PROXIMITÉ vous fait part des lignes de force de ce rapport :

  1. Enquête publique auprès des aînés de Rixensart | Réalisée en 2016, environ 1800 réponses sont parvenues au CCCA, dont la moitié a été dépouillée. Ceci retarde le projet de rapport final.
  2. Vote des aînés et des PMR | A la demande du CCCA, deux bureaux de vote ont été installés à la Maison de repos du Val du Héron. Des facilités pour les PMR ont également été prévues dans les différents bureaux de vote.
  3. Mobilité | Le CCCA regrette qu’aucune suite n’ait été donnée à ses recommandations, notamment au sujet des trottoirs.
  4. Information | Le ‘Guide des Aînés Rixensart 2018′ a été distribué au début de juillet 2018, soit environ 11000 exemplaires toutes boîtes. Il est consultable sur le site internet de la commune.
  5. Ateliers de formation aux nouvelles technologies | L’initiation aux nouvelles technologies au profit des aînés de notre commune s’est poursuivie. En 2018, il y a eu 3 classes smartphones/tablettes et 2 classes PC portables pour un total de 58 participants.

Quant aux dossiers et projets soumis par les autorités communales pour avis du CCCA, le rapport indique « néant ».

Quid de l’avenir ? « La commune analysera les besoins de nos seniors et adaptera l’action communale en leur faveur ». C’est ce qu’indique la nouvelle Déclaration de politique communale, qui devrait produire ses effets à l’horizon 2024. Concrètement, la commune de Rixensart « souhaite soutenir la poursuite du développement des structures d’accueil et d’hébergement des aînés (passant notamment par l’extension du centre de jour et de soins, l’augmentation de l’offre des lits de court séjour, l’adaptation des locaux aux besoins et difficultés des seniors); la promotion des services (ex : aides familiales, repas à domicile, …) et des activités culturelles ou sportives à destination des seniors pour leur permettre une autonomie prolongée avec un maintien à domicile des personnes; la mise en place d’un plan d’action communal en s’appuyant sur les avis du Conseil Consultatif Communal des Aînés (CCCA) au départ d’axes prioritaires ou de certaines problématiques (ex : mobilité, logement, transition technologique, …) ».

Eric de SÉJOURNET



(1) de SÉJOURNET Eric, Les aînés sont-ils consultés ?, 5 septembre 2013
(2) de SÉJOURNET Eric, « Les idées sont faites pour être semées », 13 avril 2016
(3) la date du 16 mai 2019 (4)
(4) un hyperlien vers le rapport 2018 du CCCA sera inséré dans les Carnets de Proximité dès que la commune l’aura édité.

7 boîtes à lettres en moins

7 boîtes à lettres en moins

Quand un ‘service public’, – ‘service universel’ en France, doit annoncer une mauvaise nouvelle, il n’est pas enclin à la communiquer. C’est le cas de Bpost et des 3000 boîtes à lettres rouges qu’il compte supprimer en Belgique d’ici mars 2019. Bpost passe cette suppression sous silence, aussi bien sur son site Internet que sur sa page officielle sur Facebook. Pourtant, la nouvelle est au moins connue depuis le 22 novembre 2018 via les ondes radio de RTL Info (1) et L’Echo (2).   

Lors du Conseil communal du 27 février, le Collège dit avoir été informé par Bpost au début de l’année de la suppression de 7 boîtes à lettres sur le territoire de la commune : Quai du Tram 1, rue du Plagniau 20, rue Bois du Bosquet 17, avenue Bel Horizon 39, avenue de la Faisanderie 1, avenue des Combattants 193 et avenue Gevaert 145. Selon le Collège, ce choix est imposé sans concertation par cet organisme censé remplir un service public.

Ce sont principalement les personnes âgées qui ne disposent pas de moyen de locomotion ainsi que les personnes à mobilité réduite qui sont lésées. Ce sont ces mêmes personnes qui sont déjà victimes de la fracture numérique. Bpost contribue ainsi à isoler encore un peu plus ces personnes fragilisées et d’une certaine manière, augmente aussi la ‘charge’ sociale des communes/CPAS qui luttent de plus en plus contre l’isolement social.

Tenant notamment compte de l’avis émis le 31 janvier 2019 par le Conseil Consultatif Communal des Aînés (CCCA), le Conseil communal décidera le 27 février 2019 de s’opposer à la décision de Bpost et chargera le Collège communal de solliciter une rencontre avec la direction de Bpost, afin d’envisager une répartition homogène et cohérente des boîtes à lettres rouges sur le territoire de la commune de Rixensart.

Y aura-t-il toujours la possibilité de remettre le courrier au facteur ? « Oui », confirme la porte-parole … « pour les personnes à mobilité réduite » (2).

En 2008 déjà, Proximité était intervenu quand la Poste s’obstina à faire 1896 mécontents  (> Carnets de Proximité).

Eric de SÉJOURNET et Etienne DUBUISSON


(1) RTL Info, Voici pourquoi bpost va supprimer 3000 boîtes aux lettres rouges en 5 mois, 22 novembre 2018
(2) L’Echo, 3000 boîtes aux lettres de bpost vont disparaître d’ici mars,  22 novembre 2018
(3) Photo | Boîte à lettre à Rixensart (montage) © Eric de Séjournet

A coeur ouvert !

Depuis la mi-2009, l’asbl communale VAL DES COCCINELLES est présente à Rixensart auprès de 17 adultes en situation de handicap mental léger à modéré (1). L’accompagnement proposé s’inscrit sur trois axes au départ du lieu de vie de chaque bénéficiaire, rue de Messe 25 C :

  • une présence rassurante en proximité et ce, du lundi au vendredi
  • un soutien au projet de vie selon les besoins de chacun
  • une dynamique visant à garantir une vie sociale.

Le projet s’est construit au départ d’un habitat groupé de 15 studios appartenant à la société de logement ‘Notre Maison’. Ces studios sont mis en location par la commune de Rixensart aux bénéficiaires de l’asbl. Celle-ci a été chargée de les suivre et y a installé ses bureaux.

Des administrateurs représentant les différents partis communaux, dont PROXIMITÉ, les parents des bénéficiaires ou des privés se réunissent trois/quatre fois par an et donnent délégation au bureau.

Au 31 décembre 2017 (2), le Val des Coccinelles accompagnait 5 femmes et 12 hommes, de 26 à 62 ans. Certains ont ou recherchent un emploi, travaillent comme ALE, ont des activités bénévoles (écoles, crèches, CPAS), ont des activités en centre de jour ou participent aux activités proposées par la commune (Val du Héron, D’Clic). Des projets exceptionnels ont également eu lieu durant l’année 2017, tels que la Journée des voisins (animations et 100 repas distribués), la Fête de fin d’année ou un séjour mid week à la mer.

En ce qui concerne l’infrastructure, le bâtiment a malheureusement des défauts de fabrication et de nombreux travaux ont déjà dû être faits depuis sa construction pour essayer d’y remédier (toiture, chaudière, gouttières, circulation d’eau chaude, humidité, etc). Le 14 mars 2016, le Conseil d’administration (3) fit part de ses inquiétudes « quant au fait de porter en compte à l’ ASBL des frais liés à l’usure du bâtiment alors qu’ils sont la conséquence des malfaçons » et demanda de programmer une réunion avec la direction de Notre Maison.

Un administrateur demanda même que l’asbl obtienne de Notre Maison un engagement écrit et ferme d’assumer pour l’avenir et sans limite de temps, en dépit de la fin prochaine de la garantie décennale, sans autres charges pour l’ASBL et/ou les résidents, toutes les conséquences de quelque nature qu’elles soient de ces malfaçons et défauts. In fine, lors du conseil d’administration du 14 novembre 2016, il fut convenu que le bureau interpelle le bourgmestre de la Commune de Rixensart ainsi que Notre Maison afin de les mettre devant leurs responsabilités.

Depuis, la Commune de Rixensart et feu le bourgmestre Jean Vanderbecken en particulier, prirent les problèmes du bâtiment à bras le corps. Les problèmes récurrents d’infiltration d’eau via les corniches, les problèmes de radiateurs qui surchauffent, de bruits de chauffage, d’odeurs, etc .. sont dorénavant pris au sérieux par Notre Maison.

Quant à l’aide financière qu’obtint l’asbl durant l’année 2017, signalons les dons particulièrement élevés de 30000 euros. Ils  permettront d’avancer dans la rénovation de la cuisine et des terrasses. Toutefois, pour 2018 deux défis sont à relever, à savoir l’obtention de :

  • subside SAPS (Service agréé partiellement subventionné) qui pourrait évoluer vers un subside agréé en service d’accompagnement
  • subside APE qui pourrait financer un équivalent 1 et 1/2 temps plein, bien nécessaire pour renforcer l’équipe et assurer un bon suivi pédagogique.

In fine, pour assurer une assise plus large, l’asbl préconise un rapprochement associatif, notamment avec le Foyer de l’Amitié. Une nouvelle piste pour de nouvelles synergies ?

Berna de WILDE d’ESTMAEL
Administrateur de l’asbl communale Val des Coccinelles (PROXIMITÉ)


(1) reconnus par l’AVIQ (Agence pour une Vie de Qualité). Cet organisme wallon d’intérêt public (OIP) autonome gère les compétences de la santé, du bien-être, de l’accompagnement des personnes âgées, du handicap et des allocations familiales.
(2) Val des Coccinelles, Rapport 2017
(3) Val des Coccinelles, PV du conseil d’administration du 14 mars 2016
(4) Photo Val des Coccinelles 2009 © Eric de Séjournet

Lire la suite « A coeur ouvert ! »

La commune invite le Poirier-Dieu en colère

Rétroactes

Depuis plusieurs années, le quartier du Poirier-Dieu fait l’objet d’attentions diverses en ce qui concerne son urbanisation.

Durant les dernières années, ce paisible quartier a vécu sans mot dire, la transformation du parc des Charmettes avec l’installation d’une crèche et de D’Clic, l’implantation d’une école communale, le départ de GSK Genval et la vente de son terrain ainsi que le remplacement d’un terrain de football par un terrain de hockey.

Récemment, les habitants se sont trouvés simultanément face à deux enquêtes publiques concernant d’une part, l’extension du club de hockey par un terrain d’entrainement et d’autre part, l’implantation d’une maison de repos et de soins de 150 lits. Par ailleurs, la construction d’un éco quartier de 165 logements est toujours prévue et pour couronner le tout, la presse annonce l’implantation d’une école secondaire.

Tous ces bouleversements présentés séparément par le Collège ont bien évidemment, à nouveau, mis le quartier en émoi et provoqué la colère de ses habitants regroupés en un comité très actif. Ce comité, depuis plusieurs années, n’a cessé de lancer des appels au secours en direction de l’autorité communale afin d’être tenu au courant des intentions en matière d’aménagement de leur quartier. Nous devons malheureusement constater que malgré tous les efforts déployés par le quartier, l’autorité communale a fait preuve de son inaction, de son absence de dialogue et de son manque de répondant qui ont exaspéré les habitants du quartier (voir Carnets de Proximité du 17 décembre 2017). Le 18 décembre 2017, ceux-ci sont intervenus par une prise de parole publique en Conseil communal et le 25 janvier la commune a, enfin, invité les membres du quartier, simplement pour les ‘écouter’ sans toutefois répondre à leurs inquiétudes


Aujourd’hui

… face à la colère et l’importante mobilisation citoyenne, le Collège s’est décidé à soumettre le 28 mars 2018 au vote des conseillers, la mise sur pied d’un groupe de travail afin de modifier l’avant-projet du plan communal d’aménagement révisionnel dit ‘Poirier-Dieu’, voté en Conseil communal le 16 décembre 2015.

S’agit-il là d’un véritable changement d’attitude de la part de nos autorités communales ?

Quoi de plus normal dès lors de s’interroger sur leurs intentions soudaines et l’objectif poursuivi dans ce dossier…..calmer le jeu et gagner du temps avant les élections toutes proches ? …. ou enfin accepter de revoir le dossier du Poirier Dieu dans son ensemble, sans tabou? Après deux années de tergiversations, peut-on vraiment croire que le Collège NAP (MR/CDH) souhaite enfin agir, faire preuve d’écoute, de concertation et sortir à reculons de l’imbroglio que représente l’aménagement territorial de ce quartier ?

Le Collège des Bourgmestre et Echevins, rappelons-le, à la tête d’une majorité absolue, propose aujourd’hui de réunir des représentants de tous les groupes politiques, du quartier Poirier Dieu, de l’École communale La Bruyère Genval et de l’association Hommes et Patrimoine. Procéder de la sorte, va apparemment dans le bon sens.

poirier dieu

Apparemment seulement car avant l’entame de la première réunion, le Collège exclut déjà d’autorité, « les représentants du quartier Poirier-Dieu, de l’école de Genval ainsi que de l’association Hommes et Patrimoine, liés d’une quelconque manière à un groupe politique ». Le Collège NAP (MR/CDH) s’installe de facto en censeur et restreint la liberté des représentations dans le choix de leurs propres représentants au sein de ce groupe de travail. Une bien triste et peu élégante façon d’évincer certaines personnes impliquées bénévolement dans ce dossier et déjà considérées comme des adversaires.

Dans de telles conditions, qu’en sera-t-il des conditions de travail de ce groupe et de l’orientation qui lui sera donnée ?

Soyons clairs …. certaines questions restent posées et le collège doit préciser dès maintenant s’il accepte de revoir le dossier de manière globale, sans le saucissonner, comme le comité de quartier le souhaite depuis de très nombreux mois. Cela inclut, la construction de la MRS, les nuisances jusqu’à présent ignorées du club de hockey et sa demande d’extension, la diminution de la densité de l’éco quartier, l’installation éventuelle d’une école secondaire, les espaces verts et l’avenir du ‘parc’ des Charmettes, l’installation prochaine du ‘Cerceau’ dans un nouveau bâtiment, sans omettre bien sûr de se pencher sur les aspects mobilité et le maillage du site en termes de voiries et de sentiers.

Rappelons en guise de conclusion, que PROXIMITÉ écrivait déjà dans ses Carnets le 17 décembre 2015 que « l’avant-projet du PCAR du Poirier-Dieu, présenté au Conseil communal de décembre, n’est certainement pas parfait, aucun PCA ne l’est. Le groupe de travail, (…) devra poursuivre son analyse et aussi tenir compte des remarques objectives qui lui parviendront. Une diminution de la densité semble une option raisonnable. L’idéal, compte tenu de la population et de la mobilité serait d’une cinquantaine de logements ! »

Etienne Dubuisson

« Fort Apache » dans le Clos des Marnières ?

Le quartier du Clos des Marnières et de l’avenue Georges Marchal est en émoi et s’interroge sur le projet de la Commune de Rixensart et de la société de logement de service public « Notre Maison » de construire sur le seul terrain plat subsistant dans le clos une infrastructure sportive de quartier qui plus est, sous les fenêtres des chambres à coucher des habitants. ‘Fort Apache’ est le surnom donné par certains à cette construction (voir photo du projet).

Théoriquement, le concept des ‘petites infrastructures sociales de quartier’ (PISQ) s’inscrit dans la lutte contre l’exclusion sociale et l’amélioration de la cohésion sociale dans les quartiers. Elles devraient avoir pour fonction d’amener les jeunes et moins jeunes à se rencontrer et à tisser ou retisser des liens sociaux.

Toutefois, le projet d’installation d’un PISQ doit être accompagné d’une concertation sous l’égide du porteur de projet au travers d’un comité d’accompagnement spécifique associant les représentants du quartier. Il doit être fait rapport à la Commission communale d’accompagnement du Plan de Cohésion sociale.

Je me suis rendu sur place le samedi 10 mars 2018. Des discussions menées avec les riverains, il ressort qu’ils ne sont pas demandeurs de ce type d’infrastructure. Ils invoquent,

  • « le fait qu’hormis un panneau à l’entrée du site, les riverains n’ont pas été dûment informés du projet »
  • « la contiguïté des appartements Notre Maison (chambres à coucher) »,
  • « les nuisances sonores pour tout le quartier »,
  • « l’insécurité des lieux (délinquance, absence de contrôle/concierge) »,
  • « l’absence d’accès pour les enfants et adultes à mobilité réduite »,
  • « l’impact sur l’environnement (abattage d’arbres, déchets) ».

Qui plus est, les habitants tiennent à leur environnement subsistant. « Les très beaux arbres formant un écran de verdure tout l’été. En automne, ils sont chatoyants et donnent une certaine intimité aussi bien aux édifices des logements sociaux qu’à l’immeuble de l’avenue Georges Marchal. Sans compter, qu’à la suite des nouvelles constructions dans le bas du clos, les oiseaux prédateurs, tels que corneilles et pies occupent le terrain au détriment des moineaux qui ne trouvent plus de petits arbres ou buissons pour nicher. Quant aux familles d’écureuils qui nichent dans le haut des arbres et qui passent de l’un à l’autre et venaient se nourrir chez certains habitants de notre immeuble, ils vont disparaître. Toute la faune et la flore de l’endroit va être chamboulée ».

PROXIMITÉ propose une alternative, partagée par les riverains rencontrés : la construction d’un terrain de jeux pour enfants de 2 à 8 ans, qui n’altérerait pas les lieux et permettrait aux riverains d’y organiser à l’avenir des activités de quartier.

Egalement alerté, Etienne DUBUISSON, conseiller communal PROXIMITÉ, s’est adressé à la Bourgmestre, qui rappelons-le, est également vice-présidente de la scrl Notre Maison. Il lui a demandé d’organiser, avant toute décision et dans les meilleurs délais, une réunion de concertation ou pour le moins d’information avec les habitants de ce quartier, car il s’agit d’une modification importante de leur milieu et de leur confort de vie.

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CPAS : Rapport annuel 2016

20120329 Rue de Messe (CPAS) © Eric de Séjournet-002.JPGLors du Conseil de PROXIMITÉ du 22 juin 2017, Micheline MARION-LEKIME, conseillère CPAS, a détaillé pour son groupe le ‘Rapport annuel 2016 du Centre Publique d’Action Sociale de Rixensart’. Satisfaite, elle l’est de ce qui a été réalisé (notamment avec l’ouverture du Centre d’Accueil de Jour pour les personnes âgées, et la création du Service de Médiation de dettes), tout en restant consciente des défis à venir (notamment avec la mise en oeuvre d’un ‘taxi médical’).  

Au cours de la réunion conjointe du Conseil du CPAS et du Conseil Communal du 28 juin 2017, Thierry BENNERT (PROXIMITÉ) a relayé nos « félicitations aux Conseil et membres du CPAS pour la clarté de leur rapport annuel 2016 et la qualité du travail effectué ». En effet, « les différentes activités du CPAS sont présentées de manière fort intéressante. On constate une dynamique, une approche humaine, une volonté de développer les compétences de chacun. Nous sommes particulièrement impressionnés par l’énergie consacrée à la remise des personnes au travail… Le service d’insertion socioprofessionnelle a remis 41 personnes à l’emploi. Qui plus est, ce chiffre augmente d’année en année ».  

Toutefois, « nous apprenons que certaines associations semblent mettre les CPAS en concurrence (comme des agences d’intérim) pour trouver le meilleur profil au coût le plus faible à leur profit. Comme vous l’écrivez … ‘certaines associations’ ne jouent pas le jeu et abusent du système. Aussi demandons-nous si vous pouvez empêcher ou éviter ces abus ? »

Eric de SÉJOURNET

5 % de logements publics … au lieu de 10

Val du Héron 3.2012 © Eric de Séjournet.jpgL’accroissement constant de la précarité en Wallonie a contraint la Région à travailler sur un plan permettant aux personnes ou familles défavorisées d’accéder plus facilement et plus rapidement au logement.

Ce « Programme communal d’actions en matière de logement », – aussi connu sous le nom ‘Plan d’ancrage communal’, oblige les communes à examiner régulièrement leur parc immobilier (logements publics), en faire un inventaire permanent, établir un plan d’action sur 3 années et à le respecter…

Sur l’entité, la commune de Rixensart recense actuellement 498 logements à loyer modéré. Ces derniers sont gérés par différents organismes, principalement ‘Notre Maison’ (335), la ‘Régie Foncière’ (79) ou encore le CPAS (47).

Dans son intervention au Conseil communal (2), Eric de SÉJOURNET (PROXIMITÉ) indiqua que « Rixensart offrait en sorte un peu plus de 5 % de logements dus à l’initiative publique. Nous n’atteignons donc que la moitié de ce qu’exige la Région wallonne, puisqu’à terme, il faudra atteindre l’objectif de 10 % du nombre total d’habitations à finalité sociale sur notre territoire ».

« Faut pas rêver ! », répondit l’Echevine des Affaires sociales. Suivant l’Agenda 21 local de Rixensart (3), la Commune fixe les principes des actions à mener en vue de mettre en œuvre le droit à un logement décent. Pour réaliser cet objectif, elle prend toutes les mesures tendant à diversifier les types de logements disponibles sur son territoire, à permettre la réalisation de logements sociaux et moyens, d’insertion et de transit, ainsi qu’à lutter contre l’inoccupation et l’insalubrité des logements. La commune prévoit d’établir un comparatif avec les communes avoisinantes et d’afficher la cible que la commune prévoit d’atteindre. En effet, Rixensart se distingue par le prix très élevé de l’immobilier. La problématique du logement est que l’habitat est la principale fonction de l’espace urbanisé (plus de 50 %), loin devant les activités ou les équipements.

Que risquons-nous ? La Région a prévu des sanctions financières reprises dans un arrêté du Gouvernement wallon, adopté le 12 décembre 2013 (4). Elles sont de 10.000 euros par logement manquant. Ces sanctions seront d’application pour autant que les communes n’établissent pas de programme (ou ne le suivent pas) afin de satisfaire graduellement aux exigences régionales.

Ainsi, notre commune pourrait s’exposer à des sanctions. Certes, elle est loin d’être isolée, d’autres communes sont dans la même problématique. Le cas échéant, elle pourra argumenter la forte densité de population en Brabant wallon et justifier ainsi la complexité d’atteindre cet objectif par manque d’emplacements.

La Région, représentée par le Ministre Paul Furlan, sera-t-elle à l’écoute et adoptera-t-elle une politique de sanctions modérées en fonction des explications défendues par notre commune ? Les dernières informations laissent croire que la Région poursuivra les contrevenantes après examen des inventaires récents émis par les communes et étudiera les projets ainsi que les explications apportées. Il faudra être convainquant !

Claude ROMAL 
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(1) Publication Moniteur belge (M.B. 7.2.2014, inforum n°280.482)
(2) Conseil communal du 28 septembre 2016
(3) Agenda 21 local de Rixensart, Programme communal d’actions en matière de logement, 2013 p. 16
(4) CEDER Thibault et PONCHAUT Alexandre, L’ancrage local du logement, in UVCW, novembre 2014
(5) Photo | rue de Messe 2012 © Eric de Séjournet

CPAS, nouvelles perspectives

Le Val du Héron.jpgDevant les élus du Conseil communal, le Président du CPAS de Rixensart a commenté le 25 novembre 2015, la note de politique générale préparée par le Centre Public d’Action Sociale pour 2016. Objectif principal : le droit à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine (article 1″, de la Loi Organique).

Malgré un contexte budgétaire difficile, le CPAS de Rixensart continue à proposer ou à développer de nombreux services indispensables non seulement pour les plus défavorisés et les plus faibles de notre population, mais également pour tout citoyen de notre commune qui se retrouverait soit de manière ponctuelle, soit de manière imprévisible, dans une situation d’importante précarité sociale.

Quelles sont les trois initiatives que compte développer le CPAS à partir de 2016 ?

1. Ouverture d’un centre d’accueil de jour (1) : c’est un constat, les personnes âgées souhaitent rester le plus longtemps possible à leur domicile, des solutions alternatives à la maison de repos sont demandées. Le CPAS/Val du Héron répond à ce besoin en créant un lieu où les personnes âgées pourront se retrouver, pour prendre un café ou un repas, partager des activités ou simplement discuter et se sentir plus entourées. Les personnes isolées à la maison, pourront s’y ressourcer, avoir des contacts. Sur le plan financier, l’intervention d’un généreux donateur devrait permettre d’atténuer le déficit relativement important de la première année de fonctionnement, dû aux faibles subsides octroyés la première année à un centre de jour.

2. Création d’un service de médiation de dettes : à l’instar de tous les CPAS de Wallonie, celui de Rixensart est de plus en plus souvent confronté à de nouvelles formes de pauvreté et est amené à venir en aide à des familles confrontées à des difficultés financières. Elles n’arrivent plus à vivre, voire survivre, dignement dans les limites de leur budget respectif (…). En analysant la problématique (…) de nombreux avantages ont pu être mis en avant : proximité des différentes matières et des intervenants, proposition d’un service immédiat et facilement accessible sur le territoire communal, rapidité de traitement et adéquation des solutions proposées, …

3. Construction d’une nouvelle crèche, sous réserve de subventionnement. Ainsi, le CPAS devrait pouvoir répondre aux attentes des familles rixensartoises en leur permettant de trouver une place d’accueil pour leurs enfants. Elle devrait être subsidiée notamment par plus de 350.000 euros venant de la Wallonie.

Quant au budget pour l’exercice 2016, il présente au service ordinaire une prévision de dépenses et recettes (hors facturation interne) s’élevant à 11.502.757 euros, dont un tiers supporté par la commune de Rixensart. Le budget 2016 prévoit notamment des investissements pour la poursuite de la rénovation des logements pour personnes âgées (…) et pour l’achat de matériel et de mobilier pour la maison de repos.

Gaëtan PIRART, le Président du CPAS de Rixensart, conclut que « le budget 2016 du CPAS de Rixensart se veut être un gage d’une gestion rigoureuse conduisant à la maîtrise des dépenses et à une perception correcte des recettes de façon à garantir la pérennité tant des nouvelles activités que de celles proposées actuellement par l’institution ».

Tout comme Micheline MARION (PROXIMITÉ) au sein du Conseil de l’Action Sociale, nous avons voté la confiance.

Etienne DUBUISSON, Michel WAUTOT et Eric de SÉJOURNET

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(1) Portail Wallonie, Centre d’Accueil de Jour